Archives de Catégorie: Politique

Michel Puech, « (Maître de conférences, Philosophie) » : profondeur de l’analyse et finesse spéculative

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« Michel Puech est un philosophe de formation classique, qui s’est progressivement spécialisé dans l’analyse critique de la modernité, et en particulier la philosophie de la technologie. Il travaille aujourd’hui sur les questions de fond du développement durable, et plus largement sur les nouveaux systèmes de valeur. »
Michel Puech, aussi « conseil en stratégie et communication (secteurs : nouvelles technologies, grande consommation) — statut profession libérale » de 1995 à 2002.

Michel Puech en « philosophe » « spécialisé dans l’analyse critique de la modernité » travaillant « plus largement sur les nouveaux systèmes de valeur », expert ès grande distribution, maître de conférence à l’ « Université Paris-IV-Sorbonne », ça donne ceci :

Le type de messages auxquels je ne réponds pas, volontairement

Camarade professeur,
L’Assemblée Générale des étudiants et enseignants mobilisés a décidé que les examens de ce semestre ne pouvaient porter que sur les cours réalisés de vive voix, sans microphone, par un enseignant assis au bureau les jambes non croisées.
Selon plusieurs mails anonymes tu ne respectes pas ces décisions démocratiques et souveraines.
Nous te demandons de justifier ton comportement.
signé : apprenti_taliban@gossederichemaisgauchiste.net

Profondeur de l’analyse et finesse spéculative.

bio
pbio express
Michel Puech est un philosophe de formation classique, qui s’est progressivement spécialisé dans l’analyse critique de la modernité, et en particulier la philosophie de la technologie. Il travaille aujourd’hui sur les questions de fond du développement durable, et plus largement sur les nouveaux systèmes de valeur.
Sa publication la plus importante est Homo Sapiens Technologicus (le Pommier, 2008).
express

Michel Puech est un philosophe de formation classique, qui s’est progressivement spécialisé dans l’analyse critique de la modernité, et en particulier la philosophie de la technologie. Il travaille aujourd’hui sur les questions de fond du développement durable, et plus largement sur les nouveaux systèmes de valeur.

Sa publication la plus importante est Homo Sapiens Technologicus (le Pommier, 2008).

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O tempora ! o mores !

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  • L’Université n’a pas seulement pour objet de former des orateurs et des savants ; avant tout, elle doit à l’Empereur des sujets fidèles et dévoués.
    (Circulaire de Louis-Marcelin de Fontanes du 4 avril 1811 aux recteurs)Toutes les écoles de l’Université prendront pour base de leur enseignement :
    […]

    3° L’obéissance aux statuts du corps enseignant qui ont pour objet l’uniformité de l’instruction et qui tendent à former, pour l’Etat, des citoyens attachés à leur religion, à leur prince, à leur patrie et à leur famille ;
    (Décret d’organisation promulgué le 17 mars 1808 de la loi du 10 mai 1806)

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Un mandarin, en costume de ville.

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Physiologie du « mutin de panurge »

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Perspectivisme appliqué

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« La crise en Grèce est politique et a des caractéristiques propres. »

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Une phrase taguée sur les murs de l’Institut français d’Athènes, vendredi 19 décembre. (lemonde.fr)

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« La fureur des jeunes a de multiples raisons, mais elle n’explique pas tout. La tournure des événements est largement due à l’incompétence de la police, impréparée à ce genre de débordements et, depuis samedi, tétanisée à l’idée que le recours à la force contre les manifestants pourrait causer une nouvelle victime. Ce serait alors une catastrophe ouvrant la voie aux pires désordres. Résultat : la police laisse faire et regarde les émeutiers mettre à sac la capitale et les autres grandes villes, s’en prendre aux banques, aux magasins de luxe et autres symboles de l’argent ou des institutions.
Tout cela est possible parce que la Grèce n’a pas su s’adapter aux exigences d’un pays moderne ni se doter d’un État efficace. Minés par les scandales, la corruption et le clientélisme, les gouvernements de gauche ou de droite ont plus profité du pouvoir qu’ils ne l’ont exercé. L’incapacité à réagir aux incendies de forêt de l’été 2007, malgré les promesses faites, a déjà montré les limites du gouvernement conservateur du premier ministre actuel, Kostas Karamanlis. À nouveau, le pouvoir est en train de faire la démonstration qu’il ne maîtrise rien.
L’insatisfaction qu’éprouvent les jeunes en Grèce reste entière. Ils connaissent le taux de chômage le plus élevé en Europe pour leur classe d’âge. Le système d’enseignement supérieur est notoirement mauvais et l’accès au marché du travail très difficile, même pour les diplômés. Avec la dégradation de la conjoncture mondiale, le malaise ne peut que s’aggraver.
Il y a là des symptômes que l’on retrouve ailleurs en Europe, mais, on l’a vu, la crise que traverse la Grèce est politique et a des caractéristiques propres. Ce n’est ni un nouveau Mai 68 ni un remake des émeutes des banlieues comme nous les avons connues en 2005. »

« On Saturday December 6, 2008, Alexandros Grigoropoulos, a 15-year old comrade, was murdered in cold blood, with a bullet in the chest by a cop in the area of Exarchia.

« Contrary to the statements of politicians and journalists who are accomplices to the murder, this was not an “isolated incident”, but an explosion of the state repression which systematically and in an organised manner targets those who resist, those who revolt, the anarchists and anti-authoritarians.

« It is the peak of state terrorism which is expressed with the upgrading of the role of repressive mechanisms, their continuous armament, the increasing levels of violence they use, with the doctrine of “zero tolerance”, with the slandering media propaganda that criminalises those who are fighting against authority.

« Lethal violence against the people in the social and class struggle is aiming at everybody’s submission, serving as exemplary punishment, meant to spread fear.

« It is part of the wider attack of the state and the bosses against the entire society, in order to impose more rigid conditions of exploitation and oppression, to consolidate control and repression. From school and universities to the dungeons of waged slavery with the hundreds of dead workers in the so-called “working accidents” and the poverty embracing large numbers of the population… From the minefields in the borders, the pogroms and the murders of immigrants and refugees to the numerous “suicides” in prisons and police stations… from the “accindental shootings” in police blockades to violent repression of local resistances, Democracy is showing its teeth!

« From the first moment after the murder of Alexandros, spontaneous demonstrations and riots burst in the center of Athens, the Polytechnic, the Economic and the Law Schools are being occupied and attacks against state and capitalist targets take place in many different neighborhoods and in the city centre. Demonstrations, attacks and clashes erupt in Thessaloniki, Patras, Volos, Chania and Heraklion in Crete, in Giannena, Komotini and many more cities. In Athens, in Patission street –outside the Polytechnic and the Economic School- clashes last all night. Outside the Polytechnic the riot police make use of plastic bullets.

« In the barricades, the university occupations, the demonstrations and the assemblies we keep alive the memory of Alexandros, but also the memory of Michalis Kaltezas and of all the comrades who were murdered by the state, strengthening the struggle for a world without masters and slaves, without police, armies, prisons and borders.

« The bullets of the murderers in uniform, the arrests and beatings of demonstrators, the chemical gas war launched by the police forces, not only cannot manage to impose fear and silence, but they become for the people the reason to raise against state terrorism the cries of the struggle for freedom, to abandon fear and to meet –more and more every day- in the streets of revolt. To let the rage overflow and drown them!

State terrorism shall not pass!

– The Occupation of the Polytechnic University in Athens

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L’Université ou la vie

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« Le déclin, c’est laisser partir les talents ! D’où la prime d’excellence scientifique, de 3 500 à 15 000 euros par an. Ainsi, d’ici trois ans, 20 % des chercheurs pourront toucher en moyenne 6 000 euros. Les lauréats des distinctions scientifiques auront une prime plus importante, jusqu’à 25 000 euros. La gestion des ressources humaines va être individualisée. C’est un grand changement.«  Valérie Pécresse.

Un suicide, dans les règles (1)

Un suicide, dans les règles (2) : où l’on apprend, entre autres, la différence entre Brest et Morlaix

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Crise, j’écris ton nom

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On ne peut pas éliminer finalement la question de savoir – si on en vient à une crise, à une situation où tout se joue – sur quoi repose en dernier ressort l’institution de la société que vous voulez. Car celle-ci doit bien reposer sur quelque chose. Même si l’on parvenait à incorporer cette institution, ultime sécurité en apparence, dans le comportement des individus, c’est encore d’un rapport de force qu’il s’agirait. Et il ne faut surtout pas croire que tout est alors résolu : si vous avez incorporé cette situation à un tel point que l’individu ne puisse même pas prendre de recul et s’en dégager, vous avez à nouveau instauré une servitude. Quel que soit le bout par lequel on aborde la question, on ne peut pas esquiver le problème de la force.

Cornélius Castoriadis, La cité et les lois, Ce qui fait la Grèce II, Seuil, p. 39

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Politique et principe de réalité

  • Tout débat électoral, toute discussion journalistique se trouve encadrée par une frontière indépassable. En politique, la terre est plate : celui qui s’avance vers sa circonférence est voué à la chute éternelle, il commet le péché originel. La politique est champ politique puisque celui qui veut s’en échapper se voit recevoir l’électrocution de la ligne de clôture. Plus : cette frontière n’est pas l’émanation de ce que signifie la politique mais au contraire ce qui lui assigne un rôle, une fonction, un lieu. La politique, c’est là et pas ailleurs. J’appelle principe de réalité ce pseudo-concept de limitation.

  • Le principe de réalité en politique joue comme inquisiteur : ne pas l’accepter revient à se placer du côté des mécréants. Si le monde politique actuel est religieux, il l’est au sens où son existence repose sur la croyance au dogme du principe de réalité. L’agir politique moral doit, par la grâce du Saint Esprit, tenir compte de la « réalité ». Le pécheur ne s’occupe, lui, aucunement du « réel », des « choses », ce ne peut être que rêveur, idéaliste, utopiste, politiquement inefficient dans la mesure où il n’adhère pas à la réalité : il est dans un autre monde, alors que la politique s’occupe de ce monde-ci. L’argument, de faiblesse magistrale, s’arrête ici.

  • J’affirme que toute personne convoquant le principe de réalité en politique avoue son impuissance. Le principe de réalité nous signifie qu’un monde s’impose à nous et qu’il nous faut tenir compte de ses déterminations. Au fond, il ne convient pas de changer les « choses », le « réel » mais de l’accepter et de s’en accommoder, avec plus ou moins de succès. L’impiété politique est de refuser la suprématie du « Réel » et pire de s’opposer à Lui. « <U>n second courant de ce socialisme cherche à dégoûter les travailleurs de tout mouvement révolutionnaire, en leur démontrant qu’ils ne pourraient tirer avantage que d’une transformation des conditions de vie matérielles, des rapports économiques ; tandis que tel ou tel changement politique serait pour eux sans intérêt. » (1) Faire appel au principe de réalité est synonyme de l’impuissance (ou de l’absence de décision) à changer ce fameux « réel » puisque ce dernier est hors de notre atteinte car donné où s’inscrivent nos vies et a fortiori notre politique.

  • Bien plus, comme affirmer l’existence de ce principe de réalité n’est ni plus ni moins considérer qu’un certain monde se donne à nous, l’on est en droit de questionner l’origine de ce « réel ». Si ce n’est pas la politique qui est au principe de la « réalité », d’où nous vient le réel ? Les lois de marché, les lois de ceci, de cela sont celles de la nature ? Elles émanent de l’essence de Dieu, du Monde, du Réel ? Se cacher derrière le paravent du réel exprime son irrésolution et son impuissance : comme le « réel » s’impose primordialement, je ne peux que le subir. Le « réel » est une main invisible, une politique acceptant cela est celle qui tente de se prendre le moins possible de baffes en pleine figure.

  • Si la politique ne doit pas être tenue en respect par le principe de réalité, elle doit, en revanche, être le principe de la réalité. Une politique épurée de toute théologie, ontologie ou téléologie est celle qui accepte d’endosser le rôle de génération consciente. Si ontologiquement le réel n’est rien, nous pouvons alors nous octroyer le pouvoir démiurgique. Le réel est factice au sens où il n’est que la mise en forme de l’amorphe. La politique se doit d’avoir toujours à l’esprit cette facticité, c’est-à-dire le fait que le réel est son rejeton, son ouvrage et que celui-ci ne vaut qu’en tant qu’il a été voulu à un certain moment. La conscience de l’être factice de l’étant (sic !) est alors ce qui peut permettre de ne pas oublier que ce que fait la politique peut tout aussi bien être défait : les valeurs, les normes, les institutions, … Rien ne valant par soi, tout vaut par moi. La révolution est peut-être dans l’acceptation de la politique comme décision du réel, comme institution consciente toujours en acte.

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  1. Marx, Le Manifeste communiste, in Philosophie, Folio Essais, p. 434

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Philosophie, politique & connerie(s) – II

Alain Renaut, professeur de philosophie politique à l' »Université Paris-Sorbonne », à propos des opposants à la « décentralisation » du service public de l’université, « décentralisation » au sens d' »autonomie » fonctionnelle, de gestion et financière :

« Ce sont des jacobins ou des trotskistes. »

Pif, paf, pouf.

Ploc, ploc – c’est creux.

3 Commentaires

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Philosophie, politique & connerie(s) – I

Assemblée Générale de la Sorbonne du lundi 19 novembre 2007.

Citation quasi parfaite : « La loi sur l’autonomie des Universités est d’ailleurs soutenue par les présidents d’Université. D’ailleurs 85% de ces derniers sont de gauche.
– Quelle gauche ?
– [pas de réponse] »

Alain Renaut, dont l’un de ses cours s’intitule : « La droite et la gauche : les rapports entre État et société ».

Invocation lors de l’intervention du Maître, légèrement chahuté :
« Silence !!! »

Alain Boyer qui fait l’honneur à certains de causer de « L’Autorité » (avec un « A », comme Dieu).

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Pour les amateurs de sensations fortes, je vous renvoie vers une autre magistrale (comme les cours) analyse du susdit  : http://bernat.blog.lemonde.fr/2007/12/01/contre-pascal-engel-v-conclusion/

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