La philosophie de l’histoire d’Areva

• La réalisation de l’histoire :

 

• La fin de l’histoire (en exclusivité) :

 

L’ « Est », le nucléaire et les curés

Dieu a créé le CO2, pas le plutonium.

Les déchets nucléaires tu n’enfouiras point.

Ce sont les deux phrases qui restent à l’esprit à l’issue de la soirée communautaire de ce samedi 8 janvier,
à POISSONS, petit village de la Haute-Marne, situé à 15 km de BURE !

Cette réunion organisée par le doyenné de Joinville devait être animée par Monseigneur Marc STENGER, évêque de Troyes.

Ecologie, développement durable, nucléaire… comment agir ?

Voilà un thème audacieux, et qui ne manquait pas d’intérêt pour les nombreux catholiques voisins de Bure !

Retenu en Haïti, l’évêque a été remplacé par son “comparse” Jean-Pierre CHAUSSADE !

Ce remplacement ébruité par le journal local, voir pièce jointe, a inquiété les militants de la Fédération Grand-Est STOP Déchets Nucléaires, qui sont donc venus pour questionner le “militant du débat public” : le diacre Jean-Pierre CHAUSSADE. Nul ne sait si Jésus était anti-nucléaire, mais, avec Google on voit rapidement que Jean-Pierre CHAUSSADE, ancien homme de communication de la branche nucléaire de l’EDF, se range dans les pro-nucléaires !

Première partie de la réunion :
Eclairer les chrétiens sur l’écologie et le nucléaire avec les textes de la Génèse et de Jean-Paul II a un peu “barbé” l’audience. Cette révision du Cathé niveau CP, était un peu longue. Certes les citations du spécialiste Jean-Marc JANCOVICI (pro-nucléaire reconnu) ont réveillé la salle ! Et après le listage des devoirs du bon chrétien, comme : préserver la planète – sauvegarder la création de Dieu – soutenir le Grenelle de l’environnement… est enfin arrivée la séance de questions/réponses !

Question : La position de l’Eglise sur l’enfouissement ?
Jean-Pierre CHAUSSADE : Pas de position – Chacun doit s’exprimer – Les décideurs doivent tenir compte de l’avis de chacun. On a même eu droit au couplet cher au député Bertrand PANCHER, sur la démocratie participative et la démocratie représentative.

N’en pouvant plus une militante s’est lâchée :
L’homme a créé dans sa vanité des éléments artificiels que Dieu n’a pas créés, d’où la formule : Dieu a créé le CO2, mais pas le plutonium – alors pourquoi l’Eglise ne prend-elle pas position ? L’Eglise n’est-elle pas un guide spirituel pour la défense de la vie ? Et ce qui se prépare à BURE n’est peut-être pas la défense de la vie !

Un autre militant :
Proposition d’un onzième commandement de Dieu :
Les déchets nucléaires tu n’enfouiras point.

Un autre militant, et curé de surcroît :
L’électricité nucléaire serait la moins chère : un mensonge.
La région de Bure est inondée d’argent et de mensonges.
Des sociologues viennent même expliquer aux associations tout le bonheur que l’ANDRA va apporter.
Pour moi, il n’y a que le fusil pour répondre à tout ça !

Enfin cette intervention synthétique :
L’Eglise fuit le débat : ce sujet est tabou.
La population devrait pouvoir faire confiance. Dans le dossier Bure, l’adjectif qui convient le mieux c’est : INJUSTICE.
Le débat public de 2005 a été une “fumisterie” : la population a peur des déchets et souhaite donc qu’ils soient stockés en surface pour les surveiller, et cette même population veut être entendue. Or la loi qui a suivi a retenu tout le contraire.
Démocratie représentative : peut-on faire confiance ? Pour le vote de la loi sur le projet de Bure, seuls 19 députés étaient présents… sur 577 !
Est-ce normal qu’on donne une débauche d’argent à une région qui accepte des déchets nucléaires ?
Quelle acceptation : une région c’est sa population et pas une poignée d’élus, or la population n’a pas eu son mot à dire.
Peut-on ignorer les 35 000 signatures de gens qui veulent être entendus ?
Là je ne retrouve pas l’Eglise de mes parents, parce que pour moi l’Eglise ça devrait être le COURAGE !

Minuit approchait, on aurait pu y passer la nuit, mais le lendemain était un dimanche, le jour où l’on doit se reposer et célébrer l’oeuvre de Dieu….

Maintenant je me pose la question : comment un Diacre de l’Eglise catholique peut oeuvrer dans la communication de la branche nucléaire de l’EDF, et assurer la coprésidence de la Commission Nationale du Débat Public ? C’est peut-être l’oeuvre de Satan, non ?

M. G.

Les « moyens » de l’Université – avec un grand « u », bien entendu

Annonce-job : recherche étudiant(e)

Le Club des Enseignants de l’université Paris-Sorbonne recherche un ou une étudiant(e) à compter de la semaine prochaine pour faire le service lors des réceptions et cocktails quelques soirs de la semaine et les samedis.

Vous serez rémunéré au taux horaire du SMIC

(http://www.etu.paris-sorbonne.fr/spip.php?article1182)

Au théâtre ce soir

Vendredi 22 octobre 2010, adoption par le Sénat du projet de loi de réforme des retraites.

• Le résultat du vote est proclamé entre 20h et 20H30, de quoi alimenter en direct ledit journal de 20h. Pour une fois, l’actualité est bien actuelle. Il n’est ni question d’Irak ou d’Afghanistan, pays bien lointains, ni de raffineries bloquées, lieux mythes de la Contestation hyper-visibles cathodiquement mais invisibles quotidiennement. Le résultat du vote pendant le journal, c’est l’actualité en temps réel. (Question subsidiaire : qu’est-ce que l’actualité en temps non-réel ?) De son fauteuil, le (bon) Français participe lui aussi à la démocratie : il est en temps réel dans l’hémicycle et lui aussi avachi dans son fauteuil.

• Le résultat du vote est proclamé le soir des vacances de la Toussaint « menacées » par le « mouvement ». D’une part, les vacances ne sont pas menacées : ceux qui ont des congés ont bien leurs congés que brûlent ou non des palettes et des pneus aux quatre coins de la France. D’autre part, la seule chose « menacée » c’est la possibilité de pouvoir partir, pour ceux qui en ont les moyens :

Ceux qui partent plusieurs fois par an Part de chaque catégorie sociale qui part plusieurs fois en vacances chaque année Unité : %
	Part de ceux qui partent plusieurs fois
Indépendants	18
Cadres supérieurs	43
Professions intermédiaires	34
Employés	17
Ouvriers	10
Source : Crédoc. Année des données : 2009

(source : http://www.inegalites.fr/spip.php?article94&id_mot=96)

On remarquera que ceux qui partent le plus ont en charge l’ordonnancement du merdier actuel. Et ils partent. Comme si le monde qu’ils promeuvent et acceptent étaient invivables.

• La réforme est votée, les dépôts débloqués, les contestataires déboutés : les grands et petits bourgeois peuvent se barrer.

Situation

BLocus du college Colonel Fabien- LUNDI 18 OCTOBRE 7H15

J’en ai marre des gens qui disent que le blocus c’est juste pour les lycèens.

Alors, Nous on s bat pour :

1- Les retraites (Mais j’avoue ca on peut pas faire trop parce ca concerne plutot les lycèes)

2-(Surtout) Parce que les flics n’ont pas le droit de nous peter la gueule sans qu’on reagisse ! Ils ont matraquè une dame de 70 devant une pote.. Si c’etait ma grande mere ? Ou peut etre la votre ? Serieux on peut pas se taire.. VOILA POURQUOI ON VEUT FAIRE UN BLOCUS.

La premiere guerre mondiale a arretè parce que le peuple s’est revoltè. C’est juste parce qu’ ils etaient TOUS coalisés pour la meme motivation. Pas en disant au plus petits (En ce cas collegiens) de rien faire ca parce ca ne les concerne pas. Si le peuple à arretè la 1ere et 2eme guerre mondiale crois moi il pourra arreter une putain de reforme de merde.

http://paris.indymedia.org/spip.php?article3467

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Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats.

Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle, IX, p. 40

La soumission qui vient (et pour de bon, elle)

Cette année, s’est manifestée une tendance nouvelle à prendre des postures moralisantes qui vont de l’indignation à la mise en garde (contre la sensualité, le sexe, le mensonge, la dictature).

Rapport de jury de la session 2010 du Capes externe et du CAFEP de Philosophie, p. 34 (très, très instructif pour ceux qui savent lire)

Les Auvergnats à travers les âges

On opposait aux autres Algériens les Berbères, présentés comme de vrais Européens, on disait même : ils ont des têtes d’Auvergnats, leurs maisons sont construites à l’auvergnate ! Il y avait là une bonne base pour la colonisation française en Algérie.

Cornelius Castoriadis, Démocratie et relativisme, Débat avec le MAUSS, Mille et une nuits, 2010, p. 87

Arithmétique immigrationniste et physique assimilationniste

La politique française vis-à-vis des étrangers obéit à des principes scientifiques. Si la traque des sans-papiers est régie par une politique arithmétique dont le cirque médiatique se fait, ad nauseam, l’écho, la politique d’intégration se résume, elle, à l’assimilation : de l’intégration à l’assimilation – des mathématiques à la physique.

L’assimilation est pour Bacon un « mouvement (motus) » qui un mouvement de type aristotélicien, la κίνησις, à entendre comme toute espèce de changement ou de mouvement. L’assimilation appartient à la physique de type aristotélicien en tant qu’elle est un changement qui affecte un corps. Qu’est donc ce « mouvement d’Assimilation »¹ ? « Dans un tel mouvement, des corps uniformes convertissent en leur substance et nature propre d’autres corps qui leurs sont apparentés, ou du moins bien disposés et bien préparés ; voyez la flamme, qui se multiplie sur les vapeurs et les substances huileuses, et engendre une nouvelle flamme ». L’assimilation est un changement, un processus par lequel un corps en vient à changer de « nature propre » et de « substance » pour adopter celles d’un autre corps. L’assimilé doit néanmoins posséder quelques qualités indispensables : être soit apparenté, soit bien disposé, soit bien préparé à l’action de l’assimilant. Ainsi le corps nouveau, l’assimilé, est doté d’une nouvelle « substance qui remplace au fur et à mesure la substance perdue. » Autrement dit, le corps assimilé perd sa substance au profit d’une autre. Toutefois, la nature est parfois rétive à toute assimilation : « Car nous partageons l’opinion qu’il existe dans tous les corps un désir d’assimilation qui n’est pas moins grand que le désir de réunion avec les homogènes ». Ce serait être encore scolastique que d’affirmer le contraire et, au motif d’une quelconque autorité d’antiquité, d’aller contre les évidences que manifeste les « instances » baconiennes. Est alors scolastique quiconque ignore « le désir de réunion avec les homogènes », désir contraire au « désir d’assimilation ». Ce désir-ci est bien particulier ; « Car le mouvement d’assimilation procède par pouvoir et domination : il commande et force l’assimilé à changer de forme et à prendre celle de l’assimilant. » Le mouvement d’assimilation est un mouvement violent de ré-information qui « commande et force l’assimilé », par « pouvoir et domination », « à changer de forme » c’est-à-dire d’essence, de loi régissant la nature première de l’assimilé afin qu’il revête, contraint et forcé, une nouvelle forme. « En effet, le simple mouvement d’assimilation transforme les corps eux-mêmes, de sorte que si on enlève le moteur premier, cela n’importe en rien pour la suite des effets. » Le mouvement d’assimilation n’a pas besoin d’être éternel. Il lui suffit d’impulser une seule fois le processus d’assimilation pour que l’assimilé change de nature. La forme de l’assimilant est intériorisée et conservée par l’assimilé grâce au « pouvoir » et à la « domination » que le premier a exercé au travers du mouvement d’assimilation alors même que l’assimilant n’exerce plus sa force sur l’assimilé. L’assimilé n’a pas besoin d’être mû continuellement par le mouvement d’assimilation pour conserver sa nouvelle forme : « Aussi, parce que leur génération perdure, nous appelons les mouvements d’assimilation et d’excitation mouvement de génération de Jupiter ».

_______________________________

1Bacon, Novum Organum, II, 48
Toutes les autres citations feront référence à ce paragraphe.

Information à l’intention de « la sous-direction antiterroriste de la direction centrale de la police judiciaire »

Dans le rapport de la sous-direction antiterroriste de la direction centrale de la police judiciaire au procureur de Paris, à la page 9, on peut lire cela :

il formait sa pensée (notamment à l’école du situationnisme, mouvement anarchiste international prônant la lutte contre les structures actuelles de la société).

Le numéro 12 de l’Internationale Situationniste tient à faire cette précision :

On sait que le Larousse, voici quelques années, se ridiculisa en donnant Karkunfelstein comme nom véritable du politicien qui se serait fait connaître sous le pseudonyme de Léon Blum : c’était une grossière plaisanterie antisémite des années 30, dont personne n’avait jamais été dupe, à l’exception tardive de ce malheureux dictionnaire. Quand il lui prend fantaisie, en 1969, de définir les situationnistes, on voit que sa rigueur intellectuelle reste à la hauteur de la réputation qu’il a méritée.

Et le numéro 1, celle-ci :

situationnisme : vocable privé de sens, abusivement forgé par dérivation du terme précédent. Il n’y a pas de situationnisme, ce qui signifierait une doctrine d’interprétation des faits existants. La notion de situationnisme est évidemment conçue par les anti-situationnistes.

On appréciera ainsi, à leur juste valeur, les connaissances des spécialistes ès « ultra-gauche » de « la sous-direction antiterroriste de la direction centrale de la police judiciaire » : un peu de Larousse, un peu d’ « international » sorti tout droit du nom « Internationale Situationniste », ainsi qu’un peu d’ « école », de « -isme » et d’ « anarchie » qui dénotent une crasse ignorance de l’IS.